Dans la ville de Nancy, la conférence animée par Stéphane Rullac, éducateur spécialisé et professeur à la Haute école de travail social et de la santé de Lausanne, soulève une question essentielle : l’innovation sociale peut-elle être considérée comme un rempart contre le néo-libéralisme ou, au contraire, comme un levier pour le changement sociétal ? Depuis les années 1980, l’innovation sociale cherche à se distinguer de l’innovation technologique, notamment blâmée pour ses impacts environnementaux délétères. Cependant, elle se retrouve parfois confinée à un simple label de vertu, manquant d’appropriation significative. Lors de cette rencontre, avec l’intervention d’Aurélien Carotenuto-Garot, docteur en Sociologie, les participants exploreront comment l’innovation sociale, à travers le prisme du travail social, peut être définie, modélisée et mise en œuvre pour engendrer une véritable transformation sociétale.
Le débat sur l’innovation sociale comme réponse au néo-libéralisme ou comme moteur de transformation sociétale prend une nouvelle dimension lors de la conférence tenue à Nancy. Organisée par le Forum-IRTS de Lorraine, cette réunion réunit des experts tels que Stéphane Rullac et Aurélien Carotenuto-Garot pour explorer comment l’innovation sociale peut être définie, modélisée, et concrètement appliquée afin de répondre aux crises sociétales actuelles. Cette exploration aborde la nécessaire appropriation de l’innovation sociale par la communauté et son potentiel en tant qu’outil de changement.
L’innovation sociale : un rempart contre le néo-libéralisme ?
Depuis les années 1980, l’idée que l’innovation sociale puisse servir de rempart face au néo-libéralisme a pris de l’ampleur. En opposition à une innovation technologique souvent responsable des crises environnementales, l’innovation sociale se veut être une approche systémique et participative. Ce modèle revendique un changement de paradigme, valorisant la création de solutions collectives pour adresser les défis sociétaux, comme la justice sociale, l’égalité des chances, et la préservation de l’environnement.
Stéphane Rullac, éducateur spécialisé et professeur à la Haute école de travail social et de la santé de Lausanne, évoque lors de cette conférence l’importance de donner à l’innovation sociale la place qu’elle mérite en lui fournissant les ressources nécessaires pour qu’elle puisse véritablement compenser les effets néfastes du néo-libéralisme. Cependant, il est crucial de garantir que ces initiatives ne soient pas réduites à des labels vertueux dénués de significations pratiques.
L’innovation sociale : un levier pour le changement sociétal ?
En plus de sa posture défensive contre le néo-libéralisme, l’innovation sociale a aussi le potentiel d’être un véritable levier de transformation sociétale. Adoptée par des collectivités, elle peut induire des changements concrets qui influent positivement sur le quotidien des personnes. La conférence de Nancy, animée par Aurélien Carotenuto-Garot, docteur en Sociologie, met en avant les moyens par lesquels cette innovation peut se concrétiser.
Les experts soulignent que pour qu’une manifestation d’innovation sociale soit efficace, elle doit être bien définie et modélisée. Son impact doit être mesurable et inclus dans un processus de retour d’expérience continu. Des critères d’impact social sont ainsi nécessaires pour que l’innovation sociale ne se limite pas à un simple discours, mais contribue à des transformations tangibles dans le tissu social et économique de nos sociétés.
Appropriation et mise en œuvre concrète de l’innovation sociale
L’une des problématiques soulevées lors de la conférence porte sur l’appropriation de l’innovation sociale par les différents acteurs de la société. Pour garantir une mise en œuvre réelle et significative, il est essentiel que cette innovation ne soit pas seulement intellectualisée, mais qu’elle soit ancrée dans des initiatives locales et participatives où chaque individu peut avoir un rôle à jouer.
Stéphane Rullac et Aurélien Carotenuto-Garot ont insisté sur l’importance de la collaboration entre chercheurs, praticiens, et membres de la société civile. En facilitant le partage de connaissances et en établissant des partenariats durables, l’innovation sociale pourra véritablement contribuer à un changement sociétal en profondeur et à long terme.
